Partie anecdotes : ♫(the day I was born) jolie nouvelle enfant, d’une peau si douce, si rose. Ta mère ne cessait de comparer ton crâne à la rosée matinale sur une rose à peine éclot ; deuxième enfant d’une famille aimante. Née de l’amour entre un père, William et d’une mère, Rosie, tout était prédestiné à ce que tu reçoives tout l’amour du monde, et que rien ne pourrait t’arriver ; l’océan de tes yeux, le rose de tes jolies fossettes, personne ne pouvait parier à un futur enfer.
(the day everything has changed) vous vivez tous ensemble en Californie, William était encore dans l'armée américaine. D'une promesse amoureuse entre tes parents, ta mère, ton frère et toi-même, furent mutés à Wellington. Tu n'avais alors que cinq ans, tu étais triste de quitter la Californie et tes copines de bac à sable. Mais tu avais une confiance aveugle, que ce soit dans les choix spéciaux de tes parents, ou en eux tout simplement. Au départ, ta mère aura décidé de vous garder à la maison, pour l'école à distance. Comme pour rattraper le manque affectif, puisque votre père -et mari- n'était pas présent à vos côtés.
(the day my heart suffocated) ton premier jour d'école, tu t'en souviendras. Tu avais alors onze ans, tu étais toute timide, tu ne connaissais pas le monde et encore moins la population que tu allais bientôt devoir fréquenter et apprendre à supporter, tous les jours. ça à commencé doucement, puis tout s'est accéléré. Tu devins rapidement la tête à abattre des populaires, cette race maudite. Tu tentais de rentrer le soir en souriant, ton esprit s'embrouillait, tout était noir. Mais tu ne devais rien dire. Maman pleurait trop souvent, pour la rendre encore plus triste. Papa ne reviendrait jamais à la maison, la promesse était alors rompue. Maman était anéantie, et tentait de vous emprisonner à la maison : tu ne pouvais pas dire que tu souffrais à l'école, elle risquerait de te voler ton adolescence.
(the day I was burned) on dit souvent que les enfants n'ont pas de fond méchant. Jusqu'au jour où l'on m'a brûlé. Deux années de souffrance à me taire, la marque que l'on m'aura laissé n'était plus possible d'être cachée. Soit disant, ils voulaient m'embêter, ils ne voulaient pas me faire brûler les cheveux. De ce côté-là, ce n'était pas grave. Le problème étant que mon haut, s'était mis à prendre feu sur mon corps. J'ai eu la rapidité d'enlever celui-ci, me retrouvant en soutien-gorge dans la cour de recrée. Une risée de plus. Je marque en moi, entre mes omoplates, toute la haine que l'on m'aura porté pendant ses deux années. Maman ayant pris conscience de la chose, aura décidé de me changer d'école, mais nous ne faisions que reculer les soucis, puisque la ville restait la même.
(the day I decided not to love anymore) c'était décidé. Changement d'école, changement de personnalité. J'étais dans l'année de mes quatorze ans. J'avais décidé de rendre l'appareil à des inconnus. Beaucoup moins, mais je devais devenir atroce, comme eux. Très rapidement, avec un peu de ruse et des yeux de biche, j'intégrais le groupe de filles populaires. Frôler les garçons les plus beaux, parler aux filles les plus jolies et convoitées. Devenir affreuse. C'était devenu un jeu, je rendais toute la haine qu'on avait introduite dans mon cœur. J'avais décidé de ne plus jamais aimer qui que ce soit.
(the day I realized that I loved women) elle était notre professeur au lycée, j'avais dix-sept ans. Mes notes n'étaient pas glorieuses, sauf dans une matière. L'espagnol. Elle était belle, séduisante, faisait battre mon coeur de lycéenne. Mais jamais, je n'aurais fait un pas en avant, plutôt mourir que de vivre comme une paria. Je ne pouvais pas avouer au reste du monde, que les courbes féminines me plaisaient bien plus que celle des garçons. À cette époque, je vivais une relation toxique avec un garçon populaire. Un blond, qui passait son temps à faire du sport et impressionner les demoiselles. Tu avais bâclé ta première fois avec ce connard, loin d'être respectueux de la femme. Mais c'était ça, ou tu te retrouvais dans le bas de l'échelle sociale ; qu'est-ce que la virginité, comparé à des années de souffrances ?
(the day I found my way) mon projet était de fuir le pays. Apprendre, pour avoir un bon métier, aider ma pauvre mère qui vivait sa pire vie. Je n'ai plus aucun souvenir de ma mère avec un sourire. Comment voulez-vous que je veuille rester dans ce pays maudit ? Lorsqu'il aura fallu choisir sa voie, celle des langues étrangères fut la meilleure option. J'ai pu intégrer une école pas trop loin de la maison, qui veuilles bien accepter les adolescentes pas très bonnes à l'école. Mais cette fois-ci, je ne ferais pas la même connerie : je devrais cacher ma réelle nature, pour rester populaire. J’étudierais la nuit, quitte à crever.
(the day I was offered a horse) une putain d'évidence. Comme quelque chose qui manquait à mon cœur et à mon corps. Aimer. En l'occurrence, il n'était pas humain. Il s'appelait Checkpoint of Ozone Park. Un réformé de course, un cheval sensible, peureux et à la fois, il montrait le contraire à tout le monde. Coups de dents, coups de pieds. Lorsque tu auras compris qui, il était, ton monde se mit à changer. Tu te mis à l'équitation sérieusement, vouant un amour passionnel à Checkpoint. Bientôt, les nationaux et tout autres concours prestigieux s'ouvrèrent à toi, de quoi apaiser tes sombres jours.
(the day you were loved for what you were not) est-ce que tu aimais réellement être apprécié pour ce que tu n'étais pas. Bien sûr que non, mais que pouvais-tu faire de plus ? Tu avais offert à la classe aisé le moyen de compter un membre insupportable de plus. Tu devais faire souffrir du monde, pour être aimé. Et les personnes qui pensaient, voulaient, te connaître, la vraie Perle, furent tous châtiés à hauteur de leurs comportements. Tu te détestes. Mais tu ne peux plus reculer.
(the day you realized that your future was uncertain) est-il encore possible de tout arranger ? De changer ? De ne pas tomber dans les démons de quelque chose de méchant ou difficile ? Perle Queen Xavina Cox, tu es affreuse. Méchante. Rusée. Machiavélique. Tu es fausse, tu n'es pas toi. Personne ne t'aime, tout est faux. Ton avenir est incertain. Tu ne sais pas si tu dois changer, évoluer. Si tu es prête à laisser tomber tant d'années à être
fausse, rien aujourd'hui ne t'a tendu la main pour tronquer la popularité à une vie heureuse. Tu veux être heureuse, que quelqu'un t'apprennes à aimer, à être vivante. Que les étoiles et les planètes s'alignent pour un meilleur avenir.